Nous faisons connaître ce texte, écrit par une Assemblée de parents, enseignants, habitants. Il nous semble important de le faire connaître car il pointe des questions essentielles pour démêler la situation actuelle.
1. Un enfant = un enfant. Ceci peut sembler une évidence, mais tout dans la société actuelle et le système scolaire va à l’encontre de cette affirmation. C’est pourquoi il faut le redire haut et fort.
Affirmer qu’un enfant = un enfant, c’est
Il ne doit y avoir qu’une seule école, qui prend en compte les besoins de chaque enfant, où qu’il vive en France.
2. Les enfants des quartiers populaires, les enfants d’origine arabe, africaine, chinoise, rom.... sont tous des enfants du pays, déjà français pour la plupart. Il faut arrêter d’en faire une catégorie spéciale : « jeunes de banlieue ». Est-ce qu’on parle de « jeunes de centre-ville », de « jeunes des campagnes » ?
3. Il n’y a pas d’ennemi intérieur. Il faut arrêter avec ce délire de la 5ème colonne, arrêter de voir des djihadistes à tous les coins d’immeuble, de considérer des enfants comme des graines de terroristes ! La plupart des gens veulent vivre tranquillement. La vraie solution est de rétablir les liens, de créer des lieux comme notre Assemblée, qui réunit des gens divers (parents, enseignant(e)s, habitant(e)s, de tout âge et origine), où on peut se parler en confiance, réfléchir à la situation, démêler les fils, dire ce qu’on pense, trouver les points sur lesquels s’appuyer pour avancer dans la situation. Il y a urgence à s’y mettre.
4. L’école ne doit laisser aucun enfant sur le bord de la route. Ce n’est pas normal que des enfants soient abandonnés par l’institution, que certains soient déscolarisés, se retrouvent quasiment ignorants à la sortie de l’école. Le rôle de l’école c’est de scolariser tous les enfants du pays, et de donner à chacun les mêmes connaissances pour qu’il puisse ensuite trouver sa place dans la société, sans décider à l’avance de ce que sera cette place.
5. Ces points sont des affirmations, des angles d’attaque pour aborder et réfléchir les situations pratiques, s’y confronter et trouver des solutions. C’est important de s’en emparer et de les mettre en débat, parce que ce qu’on pense a des effets. Si c’est l’idée qu’aucun enfant ne doit rester sur le bord de la route qui se répand, cela implique un type d’école différent de celui qui se met en place. Et ça, c’est de notre responsabilité, à nous parents, enseignants, habitants, qui ne voulons pas d’un pays ennemi de ses enfants.
Nous vous invitons à en discuter avec nous, nos réunions sont ouvertes à toutes et à tous sur la base de cet engagement.
Pour nous contacter : 06-13-06-94-62 mail : assembleeparentsprofshabitants@gmail.com